Les 2 et 3 octobre, avec les copains de ma promotion nous sommes allés dans la vallée du Valgaudmar dans les Hautes-Alpes.
L'idée est de parcourir le Banc des Aiguilles, prolongement de l'arête Nord du Sirac, puis de continuer par celle-ci.
Ces deux arêtes sont d'un niveau similaire, AD, et l'enchainement des deux fait environ 1200 m.
C'est parti!
L'automne est là et commence à se faire sentir timidement. Le premier jour nous montons dormir au refuge Valonpierre qui se trouve au pied du Sirac dans un cadre bucolique.
Le lendemain nous rejoignons l'arête du Banc des Aiguilles par le sentier qui mène au refuge Chabournéou,
Cette arête est constituée de deux ressauts bien marqués où l'on évolue quasiment tout le temps sur le fil de l'arête. On rejoint ensuite la partie aérienne et esthétique de l'arête, où l'on progresse tantôt d'un coté tantôt de l'autre.
On entame ensuite la deuxième partie de la journée, l'arête nord du Sirac, qui est en fait un éperon bien marqué dans la grande muraille du Sirac.
Le départ est une envolée magnifique, une grande piste de décollage...
La suite suit l'éperon que l'on voit sur la photo. Plusieurs passages sont possibles dans ce type de terrain. On suivra au mieux... A la moitié du parcours, les conditions changent, le rocher est recouvert de neige et de glace de bonne consistance qui ne nous gêne heureusement pas trop pour progresser.
Nous arrivons en fin de journée au sommet du Sirac à 3441 m où nous passons la nuit .
Après une nuit un peu humide et givrée, on continue notre route par la traversée des dents du Sirac dans le sens W, E. L'aventure commence!
Malheureusement je n'ai pas pu prendre de photo car la batterie était vide.
Cette belle arête caractérise le Sirac et ces dents forment un beau parcours même si le rocher n'est pas des meilleurs.
Le départ fut un peu tardif puis avec les conditions nous avons perdu du temps... Comme dans ce sens l'arête est moins grimpante, se pause la question, rappel? désescalade? En bref, des prises de décision qui font perdre pas mal de temps.
Certains passages se font versant nord, la neige y est inconsistante, posée sur la roche, ce qui invite à la prudence.
Au final nous arriverons au bout de l'arête en fin de journée. Et là, nous découvrons la suite... "On va arriver tard au refuge où tôt dans la matinée..."
Depuis le sommet E nous prenons la décision de tirer des rappels. En quatre rappels nous voilà dans un cirque à droite d'une brèche que nous rejoignons.
Il fait nuit noire, de la brèche, nous descendons à vue pour rejoindre le glacier. Nous arriverons finalement à 2h du mat au refuge Chabournéou.
Petite soupe et dodo iouf!!!
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